1. |
sommes en guerre.
02:51
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le monde dans lequel nous vivons est fragilisé par des crises
la crise économique écologique climatique le défi migratoire
par la résurgence
le retour des passions tristes
le nationalisme le racisme l’antisémitisme l’extrémisme de 1918
la prolifération chimique ou nucléaire la cybercriminalité
et d’humiliations en crises en montées des totalitarismes,
vingt ans plus tard la guerre ressurgit
nous sommes en guerre
et je veux remercier toutes celles et ceux ici présents qui se sont mobilisés
et qui sont là
chef.fe.s d’états et de gouvernements, chers amis des nations belligérantes
mais également représentants des organisations internationales
organisations non gouvernementales pouvoirs locaux
associations entreprises fondations
intellectuels journalistes
activistes
celles et ceux qui font aujourd’hui le monde et qui peuvent le changer
nous sommes en guerre
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2. |
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13h pile, les machines à bruits s’affolent
Le tic-tac de l’horloge devient cric crac, blip blop
Elles réclament la cotisation mensuelle
sous peine d’arrêt de l’intégralité des services.
« Veuillez procéder au holopaiement dans l’heure »,
me sonne la bouilloire de l’autre côté de la pièce.
Je tourne la tête
Le digiscreen affiche en gros caractères rouges vifs
« Vos ressources sont actuellement de -500 crédits,
Vous avez encore abusé des bonnes choses, monsieur »
Je lâche un profond soupir, attrape le premier objet solide à portée, et le balance sur l’écran. Les néons tombent en miettes sur le sol, tandis que d’un pas vif, je me glisse dans le couloir. Priorité : prendre une veste, et quitter cet endroit.
Alors que je m’apprête à sortir, la porte m’interpelle : « Avez-vous préparé votre demande d’attestation pour un droit de sortie, monsieur ? »
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3. |
lonely late night lovers
04:33
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Parfois j'ai un cœur de pierre c'est difficile je ne m'comprends pas
Je m'demande à quoi ça sert, les trucs d'amour c'est du charabia
Parfois j'voudrais plus sortir, juste rester enfermé chez moi
6 mois sans faire un sourire, c'est trop l'enfer vraiment pas la joie
Mais, quand je suis avec toi, j'te regarde, malgré moi
Un drôle de sentiment, rien à faire, c'est comme ça
Parfois je me sens si seul j'voudrais partir, tout déconnecter
Mate un peu ces cicatrices, faut comment faire pour les effacer ?
On cherche les trucs parfait, la dernière fois j't'ai pas invité
On dit que les trucs de love c'est dangereux, faut les éviter
La vie à deux pas facile, faut prendre sur soi, faire des concessions
J'ai pas envie d'faire de mômes, société d'm----- c'est sans conditions
Maintenant j'ai même plus de larmes je reste zen mais j'suis essoré
Si un jours tu changes d'avis, j'suis toujours là j'veux bien essayer
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4. |
épitaphe de Seikilos
00:58
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5. |
jour 09
01:40
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6. |
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et toi ? comment tu voudrais vivre ?
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7. |
aussi loin que possible
03:05
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Les oiseaux chantent dans la ville
Il n’y a plus l’ombre d’une ombre
La pluie somnole sur les parkings
Ici et là les gouttes tombent
Elles font des rondes que fuient les gens
Aussi loin que possible
Le silence hante la ville
Et la lumière est un peu sombre
Le temps qui s’écoule à sa guise
La brise que personne n’affronte
Elle fait des ronde que fuient les gens
Aussi loin que possible
Les camions dansent dans la ville
Sous le regard de tout le monde
Les camions dansent dans la ville
Paradent parmi les tombes
Ils font des rondes que fuient les gens
Aussi loin que possible
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8. |
Marceau
03:41
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Mon grand-père était très cool.
Il était menuisier. Il a construit des meubles pour des gens. Il a construit des meubles pour ses petits-enfants, qui sont trop nombreux pour qu'on les compte.
C'était un modèle, il fournissait pour sa famille.
Il était syndicaliste quand c'était quelque chose, qu'il était blacklisté par les patrons.
C'était un joueur dangereux dans la lutte des classes.
Il était souriant.
Il me racontait l'histoire du petit poucet, et il me regardait en attendant que je comprenne. Là son visage s'illuminait.
Il ne riait pas très fort, mais on l'entendait beaucoup.
Il avait un cerisier, des problèmes de vue, des idées révolutionnaires. Le sens de la vie et des poils dans le nez. De la confiture. Un bleu de travail.
Une canne pour marcher.
Mon grand-père était très cool.
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9. |
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Le doute est ce qui verrouille
en dedans,
comme un serpent brûlant autour
de la cage thoracique,
il susurre des mots de désespoir
aux oreilles
et attend patiemment
le moment
Je garde cette clé à mon cou,
invisible
lègue des 7 années
comme la dernière des reliques
pouvant se jouer
des vautours
Tu es là, je t’entends
dans le vent
dans le silence
dans le noir
le plus profond,
et il n’y a rien que tu puisses y faire
Je suis la maison hantée,
qui se joue de toutes les aiguilles
au cœur
de tes horloges
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10. |
big man!
03:09
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big man !
how you doin' ?
with those shiny muscles...
big man !
how you feelin' ?
in that perfectly male form...
you're everything i could have had!
you're everything i could have been :o
but I'm NOT, and I WON'T
I'M THE BEST AT WHAT I AM
yeah I'm NOT, and I WON'T
TRADE MY MISTEPS FOR YOUR WASTE
of potential
big man !
you're everything i could have had!
you're the very definition of success according to neo-liberal capitalist ideas!
but I'm NOT, and I WON'T
I'M THE BEST AT WHAT I AM
yeah I'm NOT, and I WON'T
I AM PERFECTLY MYSELF
yeah I'm NOT, and I WON'T
TRADE MY MISTEPS FOR YOUR WASTE
of potential
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Winston B Lille, France
je fais de la musique que j'ai envie d'écouter
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